Storytelling en photographie : récit d’une hospitalisation en chirurgie pédiatrique à HPVA

Hôpital privé de Villeneuve d’ascq : Raconter une histoire en images

Mon fils de six ans devait se faire opérer à l’hôpital privé de Villeneuve-d’Ascq. J’avais un exercice de storytelling à faire dans le cadre d’une formation de perfectionnement pour photographes professionnels à laquelle j’assis pour la troisième fois cette année à Chamonix, et je me suis dit que c’était l’occasion de faire des photos pour moi. J’ai commencé mon reportage photo à la maison, la veille au soir de l’intervention, en illustrant la douche et le dernier repas à jeun avant l’opération, puis le réveil tôt le matin et le départ pour l’hôpital.

L’admission à l’hôpital

Arrivés à 7h du matin sur le parking de l’hôpital privé de Villeneuve-d’Ascq, j’ai fait des photos de mon petit garçon avec son déguisement de Spiderman et ses toupies Beyblade qui jouait dans les couloirs, pendant que je faisais son admission.

La préparation avant le bloc opératoire

Nous avons entendu dans une chambre privée jusqu’à l’arrivée des infirmières qui nous ont donné les tenues pour le bloc opératoire. Il a été pesé pour vérifier son poids avant l’anesthésie générale. Il a enfilé la tenue jetable en papier, les chaussons et la charlotte qui l’a bien fait rigoler, pendant que le soleil commençait à se lever. J’ai pu l’accompagner jusqu’à la porte avant le bloc opératoire, mais les sacs et les téléphones portables étaient interdits. Je n’ai donc aucune image au bloc, ni même en salle de réveil.

L’anesthésie générale

Dès qu’il est arrivé en salle de réveil, l’équipe médicale est venu me chercher pour que je puisse l’accompagner. Il a eu plusieurs micro-réveils, mais l’anesthésie a continué à faire effet encore quelques temps après le retour en chambre. L’équipe médicale lui a laissé le masque à gaz en souvenir. Il appréhendait très fort les aiguilles suite aux vaccins qu’il avait faits le mois précédent, mais grâce au masque, il n’a même pas senti l’anesthésie. Il a également eu une anesthésie locale pour ne pas souffrir au réveil. Ensuite, il est resté sous Doliprane plusieurs jours.

Pendant son sommeil, j’ai travaillé mon storytelling de son hospitalisation en jouant notamment avec les valeurs de plans : du plan large de la chambre jusqu’au plan serré en macro de ses cils pour illustrer l’endormissement. j’ai intégré des éléments de l’hôpital, son encas au réveil, et mon téléphone sa « musique du dodo » qu’il avait réclamé au bloc pour l’anesthésie générale. Depuis ses neuf mois, il s’endort tous les soirs avec une musique de Bach : Suite for Cello Solo n°6 in D Major. La chirurgienne a gentiment accepté de chercher le titre sur YouTube et lui a laissé également garder sa couverture-doudou.

Les photos de détails médicaux

Pour travailler mon storytelling en photo, j’ai agrémenter le reportage de gros plan sur quelques détails médicaux : le pansement qui protégeait une voie veineuse périphérique, la pipette de Doliprane, l’alèse un peu tachée de sang pendant l’opération, les pansements sur le ventre là où il avait été opéré, la télécommande du lit d’hôpital pour appeler le personnel médical en cas de besoin…

Le réveil en chambre d’hôpital

J’ai continué mon reportage photo avec son réveil dans la chambre de l’hôpital privé de Villeneuve-d’Ascq. Il était encore KO après son opération chirurgicale, mais il a bien repris des forces avec l’en-cas apporté. Tout s’est bien déroulé, on a juste dû attendre qu’il aille aux toilettes pour avoir l’autorisation de sortie.

La sortie d’hôpital en ambulatoire

C’était une opération programmée en ambulatoire, il a donc pu sortir dans l’après-midi. J’ai continué à faire des photos, en cherchant toujours à travailler ma composition pour qu’elle serve mon storytelling. Mon objectif était de raconter l’histoire, à travers mon regard, ma vision des choses, mes souvenirs.

C’était aussi de relever un défi qui me plaît toujours : trouver du beau partout, transmuter une opération chirurgicale pédiatrique en une série de photos esthétiques et prouver qu’on peut faire énormément d’images différentes dans un même cadre.

Le retour à la maison post opératoire

J’ai clôturé ce reportage photo jusqu’au retour à la maison, avec une photo sur la route pour contextualiser la région géographique et la saison.

Pour terminer, j’ai pris quelques photos de mon fils devant la porte d’entrée, puis allongé au lit avec sa sœur où il a droit aux écrans pour se reposer pendant 5 jours post opératoire (puis 6 semaines d’arrêt de sport).

Le storytelling : en mariage, en naissance, en entreprise…

C’est cette approche du storytelling que je m’efforce de retranscrire à travers mes reportages photos, dans un style documentaire. Que ce soit lors d’un reportage photo mariage, pour un événement d’entreprise ou lors d’une séance photo naissance/famille, j’utilise ces mêmes outils : une variété des plans, un regard esthétique, une forte réactivité grâce au regard aiguisé par ma culture de l’image depuis l’enfance, une contextualisation de l’histoire avec des photos parfois inattendues…

Je suis persuadée qu’on peut faire du beau quelque soit le contexte, et que le choix de faire des photos naturelles n’empêche en rien la possibilité d’y apporter un réel sens esthétique. Je continue à me former 

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