Naissance de mon fils
Ces petits pieds là, j’ai joué avec pendant des mois ! Il ne savait pas trop où les ranger à l’intérieur de mon ventre, avec son gabarit impressionnant… Isaac est né à la maison, comme j’en rêvais, dans la douleur, certes, mais dans l’intimité, le respect de la physiologie, et la sécurité d’une naissance à domicile accompagnée par une sage-femme.
Un beau gabarit pour un accouchement sans péridurale
Malgré quelques complications à la fin où on a envisagé un transfert, il est sorti en très bonne santé et nous nous portons tous à merveille (bon, j’ai des sacrés courbatures post partum mais rien d’anormal !). Avec ses 56 cm et 4,620kg, il a plus l’air d’un bébé de 3 mois que d’un nouveau-né ! Shooté aux hormones du lait maternel, il dort beaucoup, et moi beaucoup moins parce que je passe mon temps à le contempler et à revivre sa naissance en boucle dans ma tête.
Une naissance en famille
Sa grande sœur en est folle amoureuse, et son papa assure à 200% ; il a su gérer la logistique de cet accouchement et me soutenir à fond, physiquement et moralement.
Cette naissance à domicile s’est faite dans l’intimité de notre famille, sans aucune intervention d’inconnus. Ma fille aînée a pu y assister, après de longs mois à s’y préparer pour être prête à ce que nous allions vivre ensemble.
Né le 15 août
Il est né jeudi 15 août à 22h42, 3 jours après le terme officiel (mais qui était en fait le terme initialement prévu), 2 jours après mes 33 ans, 1 jour après la sortie du dernier Tarantino, et le jour de la pleine lune 🙂 Pour l’Assomption et les 250 ans de Napoléon. On a réussi à éviter le déclenchement à la maternité, et je suis tellement heureuse d’avoir vécu cette naissance chez nous, alors qu’à l’hôpital j’aurais très certainement eu des forceps voire même une césarienne…
J’ai stagné à dilatation complète, la poche des eaux ne voulait pas rompre et l’empêchait d’avancer… J’ai fini par demander à la percer ; le liquide amniotique était teinté de méconium ancien et le rythme cardiaque a alors commencé à diminuer… La sage-femme m’a donc prévenue qu’elle appellerait pour un transfert si il ne sortait pas à la prochaine contraction. Boostée par l’adrénaline, j’ai alors poussé suffisamment pour qu’il sorte dans les minutes qui ont suivi. J’ai demandé à la sage-femme de m’aider à le dégager au niveau des épaules. Elle a su apporter la sécurité nécessaire à cet accouchement à domicile, prodiguer les gestes nécessaires tout en s’abstenant d’intervenir sans mon consentement lorsqu’il n’y en avait pas besoin.
Les protocoles hospitaliers auraient sûrement été plus invasifs plus rapidement. D’ailleurs, rien que le poids d’Isaac (au 98ème percentile !) aurait pu être une cause de césarienne d’office alors qu’il a largement su passer mon bassin (je le sentais craquer depuis quelques semaines, il se préparait à s’ouvrir pour laisser passer mon fils !) et que je n’ai même pas dû être recousue !
Première séance photo en studio à 1 jour de vie !
Je ne pouvais évidemment pas prévoir précisément comment se déroulerait mon accouchement, mais j’avais tout de même une idée de ce que je voulais dans mon projet de naissance. Ce qui me tenait le plus à cœur était d’accoucher à la maison de façon physiologique.
Je projetais d’accoucher dans mon salon, là où se trouve en fait mon studio photo c’était la pièce la plus grande, la mieux adaptée, la plus simple au niveau logistique etc… Nous y avons installé la piscine d’accouchement prêtée par la sage-femme. J’ai passé la majeure partie du travail dans l’eau, mais Isaac est finalement né juste à côté, au pied du canapé.
Confortablement installés chez nous, les premiers jours se sont passés dans le calme de notre cocon familial. Et alors qu’il n’était âgé que d’un jour et demi et que je pouvais tout juste me lever, j’ai fait ses premières photos en studio, sur place. Un record à cet âge-là ! Mais vu son gabarit qui ressemble à un bébé de 3 mois, je me dépêche pour garder quelques souvenirs de mon nourrisson