Lunettes et photographie

Opération laser

En 2015, j’ai pris la grande décision de passer sous le bistouri pour faire une opération laser des yeux. Je portais des lunettes depuis l’âge de 6 ans. Myope astygmate pendant 23 ans, j’ai d’abord dû attendre que la science avance dans la correction de ces deux défauts oculaires. Puis il a fallu avoir les finances nécessaires et prendre rendez-vous avec un chirurgien ophtalmologiste.

Ophtalmologiste au CHRU de Lille

J’ai choisi de me faire opérer au CHRU de Lille. Le service ophtalmologie de l’hôpital Claude Huriez avait bonne réputation, mais il m’a fallu patienter près d’un an entre le premier appel et l’opération.

Le premier rendez-vous proposé pour une consultation n’était disponible que 6 mois plus tard. J’ai rencontré le chirurgien pour la première fois. Il m’a expliqué la méthode utilisée en détail, et m’a prescrit un fond d’œil à réaliser pour observer ma cornée lors d’un rendez-vous suivant.

Pour ce second rendez-vous, impossible de conduire ! Mes pupilles étaient complétement dilatées. Résultat : tout ce que je voyais me semblait surexposé, et soudainement, ma vision au premier plan était devenue extrêmement floue !

Projet photo

Cette année-là, je m’étais mise au défi de réaliser un petit challenge photographique. Il consistait simplement à réaliser 10 photos chaque 10 du mois. Pour le mois d’avril, cette journée tombait au moment de mon examen ophtalmologique, et j’ai donc profité de l’occasion pour traduire en photo ce que je vivais en réalité. Avec des réglages manuels, j’ai pu imiter ce que je voyais en vrai : une importante surexposition ainsi qu’une profondeur de champ réduite et une mise au point impossible à réaliser au premier plan. C’était plutôt déroutant pour moi qui avait l’habitude de voir très bien de près et flou de loin !

L’opération

J’ai fait l’opération en deux fois au cours de l’été, un œil puis l’autre quelques semaines plus tard. On m’a fait une anesthésie locale de l’œil ; j’étais donc totalement consciente et je voyais ce qui se passait. Un outil écartelant mes paupières, il m’était impossible de cligner des yeux, ce que je craignais particulièrement au départ. Le chirurgien a commencé par gratter ma cornée, rendant ma vision complétement floue. L’opération elle-même a été extrêmement rapide. Il y a eu quelques brefs coups de laser, bruyants et audibles mais indolores. On m’a ensuite posé une lentille agissant comme pansement sur la cornée, puis un gros pansement recouvrant intégralement ma paupière. J’ai eu des gouttes à mettre pendant plusieurs jours.

Nous étions 3 à faire tous les rendez-vous aux mêmes dates. L’un de nous a beaucoup plus souffert durant les jours de cicatrisation qui ont suivi. Pour ma part, j’ai ressenti une gêne (on compare à la sensation d’un grain de sable dans l’œil), et j’ai dû conserver la lentille et le pansement un peu plus longtemps que prévu car les clignements de paupières étaient désagréables. Mais très rapidement, j’ai constaté ma nouvelle vision parfaite, qui me mettait les larmes aux yeux… d’émotion !

Mon meilleur investissement photographique !

Bien avant mon matériel photo, cette opération de la vue a radicalement changé ma vie. Et évidemment, elle a joué un rôle important dans mon confort quotidien en tant que photographe. Je n’ai aucun regret d’avoir pratiqué cette intervention.

Le coût de l’opération était d’environ 1300 €. Ma mutuelle en a remboursé environ la moitié. En comparaison avec ce que cette opération m’a apporté, le coût était un excellent investissement !

Portraits professionnels avec des lunettes

Ci-dessous, je vous présente quelques exemples de portraits professionnels. Les photos ont été prises avec mon studio mobile, apporté sur place dans l’entreprise afin de réaliser ce shooting corporate.

Portrait avec des lunettes

Pendant plusieurs années, j’imposais à mes clients d’enlever leurs lunettes avant de les prendre en photo. Ma propre histoire intervenait sans doute à l’excès dans mon avis sur la question. D’abord, le fait d’avoir voulu me débarrasser de mes propres lunettes (en portant des lentilles de contact, puis en choisissant l’opération laser). Mais aussi le souvenir de ma mère, que j’entendais toujours se plaindre lorsqu’elle revoyait des photos d’elle plus jeune : elle ne supportait pas de revoir d’anciennes paires de lunettes démodées sur les photos !

Au-delà de ça, j’avais tendance à prêcher l’importance de voir les yeux, d’avoir un regard dégagé de tout accessoire. On dit que les yeux sont le reflet de l’âme, et pour moi, il était capital qu’on les voit le mieux possible.

Finalement, après plusieurs séances photos où les clients (ou leur entourage) me disaient qu’ils avaient du mal à se reconnaître sans leurs lunettes, j’ai changé mon fusil d’épaule. Désormais, je pose la question avant la séance, et je propose éventuellement de comparer le résultat avec et sans lunettes. Généralement, ceux qui portent leurs lunettes sans interruption préfèrent les garder sur leurs photos. Ceux qui les portent occasionnellement, ou qui alternent parfois avec des lentilles (et qui ont donc l’habitude de se voir également sans lunettes) choisissent plutôt de prendre des photos sans porter leurs lunettes de vue.

Je m’arrange pour éviter au maximum les reflets dans les verres. Si besoin, je peux généralement atténuer ces reflets lors des retouches locales (dans le cadre des formules studio). Il reste parfois le souci de certains verres dont la correction optique est tellement importante qu’elle provoque une déformation du visage provoquée par l’effet loupe. Dans ce cas, la meilleure option est d’apporter une seconde paire de lunettes, exceptionnellement dépourvue de verres !

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